15 ANS DE HAINE « Jusqu’ici tout va bien »

22 juillet 2012

Que ce soit à propos des cités des 4000 à la Courneuve ou de celles des Luth à Gennevilliers, les politiques et les médias nous montrent bien que la banlieue n’est décidément pas un sujet ordinaire. Épouvantail des services marketing des marques branchées ou de luxe, l’autre côté du périph’ a pourtant permis à certains de se faire un nom. Le film La Haine en est le parfait exemple. À l’occasion de son quinzième anniversaire, un dossier qui risque de faire grincer des dents.

La Haine est inspiré de l’histoire de Makomé M’Bowolé, tué d’une balle dans la tête le 6 avril 1993 par le policier Pascal Compain, lors d’une garde à vue dans le 18e arrondissement de Paris. Des émeutes ont éclaté entre les jeunes et les forces de l’ordre au cœur de la capitale. Au moment des faits, l’hebdomadaire L’Express publiait un papier, « Scènes de haine ordinaire à Paris ». Lors du procès, l’accusé a affirmé ne pas s’expliquer pourquoi il avait tué un jeune homme de 17 ans ; selon lui, c’était un accident. Finalement, la haine, c’est pour de vrai.

La Haine sortait en salle deux ans après cet évènement et traitait de deux sujets sensibles : les bavures policières et la banlieue. Le succès a été au rendez-vous, certains de mes proches sont allés le voir à deux reprises la semaine de sa sortie. C’est dire l’impact de La Haine sur les jeunes habitants des banlieues. Quand on habite à Saint-Denis ou aux Minguettes, la banlieue sur grand écran, avec trois personnages forts et la mise à l’image de l’ennui, forcément, ça nous parle. Saïd Taghmaoui et Vincent Cassel ont été propulsés au rang de stars et ont depuis construit des carrières internationales. Les journalistes, qui vivaient loin des tours de béton (et tous les problèmes qui vont avec), ont crié au génie, interprétant ce film comme un documentaire, comme le long métrage de la banlieue. La France a eu « la haine » pendant plusieurs semaines, et le film a fait un score au box-office de plus deux millions d’entrées. « La banlieue » de Kassovitz est devenue branchée jusque dans les soirées du festival de Cannes, où les invités scandaient des « Ouaih » en réponse à « Vous avez la haine ? ». Mais le succès de La Haine a mis l’équipe de production du film mal à l’aise. Les auteurs des Guignols de L’info avaient réalisé une chambrette : «  Eh Mathieu, tu t’es fait des thunes avec nous. File-moi 100 balles. » Comme le film traite d’une vraie bavure policière, la gêne vis-à-vis de la victime et de sa famille est compréhensible. Dans les médias qui abordaient le sujet, Christophe Rossignon, le producteur du long métrage, déclarait : « On a pas voulu ça ». Le film a aussi eu ses polémiques. Selon une rumeur, Alain Juppé aurait organisé une projection spéciale du film et les officiers présents auraient tourné le dos à l’écran pour ne pas voir le portrait fait des policiers. Autre controverse, Jean-Louis Debré, ministre de l’Intérieur en 1995, a déposé plainte contre deux chansons extraites de la B.O. du film, produite par Delabel, Brigitte Femme de Flic et Sacrifice de Poulet,interprétéepar Ministère Amer.

Vendredi 30 avril 2010. Installé dans l’appartement du 18e arrondissement de Rockin Squat, on termine la partie de son portrait concernant son live à l’Olympia. Matthieu Cassel, je l’avais rencontré une première fois pour le spécial Wrung. On avait parlé de La Haine. Le premier film hip-hop selon moi, culte pour son grain, ses acteurs, et la mort d’Abdel Ichaha. On a tous perdu un proche, alors on se souvient de l’annonce de la mort d’Abdel par la journaliste et le silence qui a suivi. D’où vient l’omniprésence dans le film de la culture hip-hop, du mix du deejay Cut Killer Assassin de la police aux breakeurs qui dansent ? En 1995, la culture hip-hop était déjà bien en place. Le réalisateur, Mathieu Kassovitz, était parisien. À l’époque il traînait avec nous, il était autour d’Assassin, il avait filmé notre Olympia de 1993. De toute façon, s’il a fait La Haine, c’est parce qu’Assassin l’avait motivé à se pencher sur ce genre de sujet : les bavures policières.

On était déjà impliqués sur les crimes policiers, comme tu peux le remarquer avec L’État assassine, seul titre de la B.O. qui n’était pas inspiré du film. Il existait déjà, il était extrait de notre album L’Homicide Volontaire. Si Matthieu voulait ce morceau, c’est que dans le fond, c’était déjà le sujet de son film. Matthieu était à fond dans la culture hip-hop à l’époque, c’est normal qu’elle y soit présente. Le réalisateur primé à Cannes était donc autour d’Assassin. Pas difficile d’établir le lien entre Kassovitz et Vincent Cassel dans le rôle de Vinz… J’avais bossé en 1990 sur Fierrot le Pou, le premier court métrage de Kassovitz, tu m’entends à la fin. Mathieu, je l’ai vu arriver aux Halles. Vincent, c’est mon frère, et je l’ai branché avec Mathieu. Saïd Taghmaoui était avec moi depuis le début des années 90, il vendait mes tee-shirts pendant la tournée de 1993. T’as compris le délire ? Et le rôle que tient Hubert Coundé, c’est pas lui qui devait le tenir à la base mais Didier « Fly D » Castello, qui était un Requin Vicieux et le premier deejay d’Assassin. Mais ça ne s’est pas fait. Après, faut demander à l’équipe de réalisation et de casting pourquoi il ne l’ont pas pris.  Son avis sur La Haine : Pour moi, c’est le meilleur film de Matthieu parce que ce n’est pas que le film de Matthieu, c’est l’alchimie de tous ces gens. Je pense que Vincent, par son implication, son talent, sa collaboration et son amitié y a beaucoup contribué. Saïd, par son vrai vécu de banlieue et son implication, a beaucoup inspiré le scénario et les dialogues, a apporté une réalité palpable. C’est ce qui fait de ce film un classique. Et tu sais pourquoi ils l’ont tourné à Chanteloup-les-Vignes ? Je pense qu’ils ont visité pas mal de cités à l’époque. Je n’ai pas été assez proche du tournage pour savoir pourquoi ça a été tourné là-bas.  Un scoop, un vrai, concernant le malaise autour du film sur la banlieue et les bavures policières : Rockin Squat s’est embrouillé avec Kassovitz. La raison : Je me suis embrouillé avec Matthieu parce que je trouvais ça immoral de sortir un film sur les bavures policières et de ne pas donner d’argent en retour aux associations qui pouvaient défendre ces affaires-là, parce que quand tu perds quelqu’un victime d’une bavure policière, y a un jugement derrière, les familles sont plus dans le drame qu’autre chose. Une des conditions à notre participation à la B.O. était qu’une partie des thunes aille à des gens qui sont sur le terrain, et on a obtenu de Delabel, qui éditait la B.O., avec l’accord de Matthieu, qu’une partie des bénéfices soit reversée à la campagne « Justice en banlieue » dans laquelle on étaient impliqués. La Haine, un classique du cinéma français ?  C’est la première fois que chaque môme de banlieue s’est reconnu dans un film de qualité, et pour une fois sans passer pour une tête de con ou un sauvage. Ça a pesé.  Saïd Taghmaoui témoignait à l’antenne de France24 : « Dans La Haine, on a mis notre passion pour la culture hip-hop, la rue, toute cette culture urbaine. C’est un film de jeunes fait par des jeunes. »

L’intelligence de Kassovitz est d’avoir su réunir l’énergie et l’originalité de la culture hip-hop dans un film qui restera un classique et sûrement son seul succès.

Rachid Santaki


Sample & Funky

5 octobre 2010

Mtume, groupe fondé dans les années 70 par James Mtume (c’est celui qui porte la veste rose sur la pochette de skeud) qui a collaboré avec Miles Davis. Leur plus grand succès est le titre « Juicy Fruit » (conseil d’un chaud de l’anglais : prononcez jucie frout) qui est resté huit semaine en tête des charts US !AVANT 1982


APRES

ENCORE APRÈS !

ON S’ARRÊTE PLUS




Sample & funky…

4 octobre 2010

La musique c’est comme les sapes, les films au ciné et les Air Max on prends les mêmes et on recommence. J’ai choisi quelques sons « avant » et « après » et « encore après »… A toi de choisir celui qui te plait … STP évites les p’ti pas de danse devant l’ordi. MERCI!!


AVANT… 1981

APRES… 1997

ET ENCORE APRÈS 2000

AVANT …1981

APRES … 1995

ET ENCORE APRES !

ET ENCORE APRES APRES !

HEU STEUPLAIT… DESCENDS DU BUREAU Y A TON BOSS QUI VA ARRIVER !

C’EST MORT… J’PEUX PLUS M’ARRETER !


Keith Sweat, le vrai mec du RnB

3 octobre 2010

1994. La France est dirigé par Tonton Mitterand, et son premier ministre Balladur. Au cinéma le dernier Disney Le Roi Lion dépasse les 10 millions d’entrées en salles, c’est la première diffusion sur FR3 de C’est Pas Sorcier avec Jamy et sa dégaine de blarf. Niveau musique, je me mange une gifle musicale avec la compilation Above The Rim qui contient les titres Lady Of Rage, Warren G, Sister With Voice. Mais c’est Keith Sweat qui marquera musicalement cette période et deviendra une de mes références musicales et tu vas comprendre pourquoi.Saint Ouen. Je vis avec mon père, ma mère qui a divorcé, s’est remariée avec un mec qui pue la fourberie et la supercherie. Je suis l’enfant seul, mais je le suis moins quand je traine avec mon frangin, Sébastien, cadet de trois ans. On s’est rapproché depuis la mort de mon frère et à force d’aller acheter tous les soirs la bouteille de Vieux Papes à mon père. Il noie sa tristesse et se console dans ses verres de vin bon marché. Il a du mal à accepter que ma mère l’a quitté, et surtout d’avoir perdu son fils préféré. Je le regarde, avec impuissance, se fonce-der et entend ses vieilles rengaines, d’après lui, je ne suis qu’un raté et un bon à rien. J’ai plus mal pour lui que pour moi, et encaisse ses déceptions. Copine et copain lecteurs, arrêtes de chialer et je te confirme que « Sans Champomy  la hagra est plus folle ! »

Septembre, je suis de retour du bled où j’ai rencontré un cancer. Elle est brune, mesure 1m65 et c’est ma première histoire d’amour. L’élue est une meuf de Bourges, une ville du Cher. A l’époque, je suis love d’une meuf mais je n’ai ni les lovés, ni le level face à elle. Je suis en mode Canard WC. Elle me rend ouf car elle reste indifférente à mes sentiments, et ma bonne volonté.  Je passe mon temps à l’appeler à la cabine téléphonique sur l’avenue Gabriel Péri et à m’inventer une vie qui en réalité pue la défaite. J’espère construire quelque chose. J’ai déjà quelque chose de Keith Sweat en moi, même si je ne suis pas un renoi d’Harlem.


Je suis en BAC Pro comptabilité au lycée Louise Michel et j’espère passer à travers les mailles du filet de l’échec mais je suis le fils d’un chauffeur-livreur et pas le fils de la prof principale qui cherche à m’envoyer dans la file d’attente de l’ANPE. L’espoir est limité, la galère en forfait illimité : pas d’oseille, pas de famille unie, et pas d’affection. J’aurai pu inspirer Hector Malot pour les aventures de Rachid Sans Famille. Véridique mais comme Akhenaton Je Ne Suis Pas A Plaindre et puis surtout je n’ai pas vu mourir Joli Coeur un soir d’hiver (quelle scène de ouf quand même). En cours je sympathise avec un nouveau camarade de classe, Mehdi. Il habite Villetaneuse, la ville où y a que des mecs (sauf aurélie L). Son beau frère, est un passionné de funk et de New Jack. Il m’enregistre une cassette avec des morceaux d’Allyah, une meuf de 16 ans qui est marié avec R-Kelly. Il y a surtout Get Up On It de Keith Sweat. Une ballade avec trois meufs au refrain, le groupe Kut Klose : « If you really, really want it all you got  to do is get up on it, if you really, really want it all you got to do is get up on it » Je kiffe ! Je fais tourner la cassette dans ma chambre, mon walkman et la Renault 18. Je plane sur le refrain et pense à Malika même si elle ne pense pas à moi. A cette époque, j’ai un taffe à l’hôtel Ritz et je passe mes soirées à gratter le papier. J’écris mes premières histoires que je range précieusement dans un classeur. Sur les sons de Keith Sweat, je rédige mes rêves et mes cauchemars du quotidien.

Je sers les petits déjeuners à l’Espadon, le restaurant de l’hôtel ritz. Je suis à l’aise et je fait connaissance avec un nouveau employé : Mohamed qui vient aussi du 93. On travaille ensemble, c’est un mec hnine, il a le visage blanc, toujours souriant. On partage les sons, je lui fait découvrir la New Jack et le Rnb. Son délire musical est garage car il bouge souvent en boite et se s’habille en Old River. Les jours passent et on devient tellement proche qu’il m’héberge chez lui en période de crise familial.Les mois passent avec un quotidien plein de questions. Malika est elle la meuf de ma vie ? Est ce que je vais avoir le Bac et aller à la fac ? Un soir de décembre, je vais aux puces. A Clignancourt, il y a les Jeans 501, les air Max mais aussi le bon son. Je découvre le stand  des jumeaux qui vendent des disques de rap et RnB US à 100 balles. Ils sont aussi propriétaires d’un magasin Street Sound à coté de la Place Clichy. Chez eux, les albums sont moins chers de trente balles qu’à la Fnac. Ils rachètent aux Etats Unis les albums de promotion destinés aux médias, les pochettes sont mentionnés en anglais « Ne peut être vendus uniquement pour la promo ». J’achète ce jour-là les albums de Keith Sweat, Brandy et R-Kelly. Au moment où je paye mes achats, je vois Mohamed qui sort du marché Malik. Je suis surpris de le trouver là, on plaisante cinq minutes. Je rentre à la maison, et écoute l’album. Je ne lâche pas les plages avec Left Eye How do you like it et When I Give My Love, For You (You Got Everything). Je passe des mois à écouter l’opus. C’est le premier d’une grosse collection de disques que je vais acheter. Je vais cumuler tous les albums de Keith Sweat et les apprécier mais aucun ne vaudra l’époque de Get Up On It.  Mon pote Mehdi chambre et dit que pour charmer les meufs un bon album de Keith Sweat suffit, il n’avait pas tort. Après sa violente calvitie Keith Sweat l’a sauvé de la misère sentimentale.


Au fil des sorties de Keith Sweat, je vis d’autres époques. Get Up On It (1994) marque les années du Ritz et de mes amitiés avec Mohamed, et Mehdi. L’album Keith Sweat (1996) marque la naissance de Générations qui n’émet que le week end et le premier anniversaire postume de Mohamed, Allah ya rhmo. Still In The Game (1998) l’incarcération de mon frère et la séparation avec mon père. Didn’t See Me Coming (2000) le départ de ma grand-mère et mes retrouvailles avec Marrakech.  Rebirth (2002) la naissance de mon premier magazine papier hip hop.fr qui deviendra 5styles, et les premiers liens avec la Wrung Division qui deviendra une famille. Je ne te raconterai pas tout et puis je l’ai déjà écrit dans les précédents billets…J’ai eu l’occasion de rencontrer l’artiste pour 5Styles mais j’ai décliné l’interview, préférant garder l’image de lui uniquement sur disque, les artistes j’connais et très peu sont à la hauteur de ce qu’ils chantent, ou véhiculent. C’est une des choses que 5Styles m’a permis de comprendre.  Aujourd’hui, Saloua, la soeur de Mohamed écoute keith Sweat en sa mémoire et en souvenir de cette époque, moi aussi. Quand à Mehdi, il continue à rayer le disque de Get Up On It pour éviter de finir sur Meetic ou mektoub.fr

Le chanteur né en 1961, était trader et a découvert la musique qui est devenu son métier. Il est l’un des précurseurs du mouvement New Jack et Rnb et a produit Kut Klose, avec l’album Surrender et de nombreux artistes : Dru Hill, Men At Large, Isley Brothers, Jermaine Dupri et bien d’autres. Il a formé le groupe LSG (Levert Sweat Gill) avec deux autres figures du genre musical Gerald Levert, Johnny Gill qui ont vendu à 3 millions d’exemplaires. Keith Sweat est apparu dans son propre rôle dans New Jack City, c’est lui le chanteur du mariage.  Son dernier album Ridin Solo est sorti au printemps 2010.

Keith Sweat, En Vogue et également Joe seront en concert à l’Elysée Montmartre le 17 octobre 2010.

Bande son



LE BLOG AVANT LE LIVRE

19 septembre 2010

Je te propose chère copine et copain lecteur de découvrir le blog avant la sortie du livre Les Anges S’habillent En Caillera. Si tu aimes parles en autour de toi. Sur le blog tu as un épisode mis en ligne chaque lundi avec la possibilité de le lire ou de l’écouter en audio (juste en dessous du titre). Les auteurs du blog sont Siham Touil, avec la participation de Yaniss Tchoukchouka, Berthet One (prix Trans-Muraille au festival de la BD d’Angoulême!) pour les illustrations et aussi moi mec à l’ancienne aka Rachid Santaki aka voleur de playmobil aka Diplomé du BEP Chaudronnier …

http://lesangesshabillentencaillera.fr


LE SAV DU BLOG

13 septembre 2010

drrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnngggggggggg

Mourad (casquette à l’envers, en train de lire une revue de kung Fu** sursaute) : Service après vente du blog les anges s’habillent en caillera bonjour…

Lui (avec une voix du bled) avec une chorale (du bled aussi) : Le blog c’est pour tous !! La France C’est pour tous !!!!

Mourad (étonné) : mais c’est qui ???

Lui (avec l’accent du rappeur sans papier) : la liberté c’est pour tous ! La vérité c’est pour tous !! egalité c’est pour tous !!! Le blog c’est pour tous !!!Mourad ( Qui fronce les sourcils) : Mais t’es un ouf… Je t’ai reconnu t’es le bledard d’Internet !!! Le rappeur sans papier !! Tu crois que c’est le blog des sans papiers ici ou quoi ?!!

Lui (haussant la voix avec son accent du mc sans papier et ne pouvant plus s’arreter) : Li respi C’est pour tous !! L’égalité C’est pour tous !!!

Mourad (illuminé) : Bon ben puisque tu veux pas te calmer on va t’envoyer Brice il a des vols charter pour faire plein de featurings  au bled…

** Revue de Kung Fu  (revue avec femmes dévetues)


SAV DU BLOG

13 septembre 2010

drrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnngggggggggg (sonnerie de téléphone à l’ancienne)

Mourad (casquette à l’envers, en train de piquer du nez ) : Service après vente du blog les anges s’habillent en caillera bonjour…

Lui (en mode let be a drag queen) : Je trouve inadmissible qu’on puisse annoncer un blog et qu’il soit pas en ligne !! On est lundi !!!!!

Mourad ( Qui fronce les sourcils) : Mais t’es qui toi ?! Mais t’es bête ou quoi ?! Sur la tête de ma mère, t’es un ouf ! T’appelles les gens à 8h00 du mat, laisses nous le mettre en ligne ce blog !!!

Lui (encore plus efféminé) : Hey vous me reconnaissssssssssssez…

Mourad : Ben non ? Wesh t’es qui ? Mais attends, je reconnais ta voix !  T’es pas le pti zameul de Secret Story !!!!!!!!!! Benoiiiiit ! Oh le bâtard tu galoches le petit zameul de Thomas !!! arrhh tfffouuuuu

Lui (avec un masque et une tenue de majorette) : Mais non… Je suis bleu blanc rouge… Je suis François le français…

Mourad (en mode F**k les homos) : Bon écoutes zameul… T’as pas interet à ramener tes petites copines !! C’est un blog de rajeul !!!


LES BONNES RAISONS D’ACHETER LE LIVRE LES ANGES S’HABILLENT EN CAILLERA

6 septembre 2010

Tu vas t’afficher dans les transports en commun à crier : « Ahhhhhhhhh attention !!!  » et te mettre à chialer (demandes aux lecteurs de La Petite Cité Dans La Prairie)


L’achat de ce livre est déductible d’impôt.

Tu vas avoir une méchante cote avec les michetonneuses « Nan, t’as lu Les Anges s’habillent en Caillera, t’es trop beau gosse prêtes le moi  Steuplait! »Tu vas devenir un mec super chaud à cause des baffes de cowboy, des high kicks et des bastos perdues.Tu vas découvrir le 93. En effet le livre a été rédigé en collaboration avec l’office du tourisme de Seine Saint Denis et la FFC (Fédération  Française des Caillera ).

Tu vas manger au 129 (Quoi tu connais pas le 129 ?!!)

Tu vas apprendre à faire des cartes bleues et gagner plein  de gen-ar !Tu vas surtout me permettre d’arrêter de prendre le Rer B(led) et de m’acheter un Rockrider 18 vitesses chez Décathlon.



Les Anges S’Habillent En Caillera…

17 août 2010

Copine et copain lecteurs, tu l’as surement remarqué… J’ai délaissé depuis plusieurs semaines les années 80. Et oui terminé les survêtements challenger, les Américana, les séries américaines avec Barracuda, starsky et  les stories avec cette dévergondée de Dorothée … J’ai  tout laché pour une raison valable :
 » Les Anges S’habillent En Caillera « . C’est mon second bouquin (le premier était La Petite Cité Dans La Prairie si t’as suivi) et mon premier roman (ça va je t’ai pas embrouillé ?) est un polar qui se déroule à Saint Denis et inspiré d’une histoire vraie (pas la mienne t’inquiètes, j’ai juste à mon actif une tentative de vol d’une boite de playmobil).  Un peu plus sérieusement c’est l’ascension d’un voleur à la ruse qui va se retrouver face à un flic ripoux. Au menu de l’action, de l’argent et bien sur de la violence ! Il y aura aussi des course poursuites, des sandwichs hallal, des meufs et des keufs (dans le rer)…. Pour les loveurs et les loveuses, y aura des scènes romantiques, des bouquets de fleurs et des grosses gifles. La sortie est prévue pour le 15 janvier 2011. TRES IMPORTANT !!! La préface est assurée par mon ami Oxmo Puccino !  Je te demanderai d’économiser pour me permettre d’acheter ma modeste villa à Marrakech. Au cas où tu aimerais lire avant d’acheter (Tu vérifies la marchandise avant d’acheter, t’es difficile quand même!!) un blog sera mis en ligne mi septembre avec chaque semaine la mise en ligne d’un épisode que tu pourras lire ou même écouter. J’ai également invité de talentueux auteurs : Victor Hugo, Baudelaire, Siham Touil, Winnie L’ourson, Yaniss Tchouchouka et surement mon fils adoptif (je vais le réinscrire dans le livret de famille)… J’espère bientôt te retrouver copine et copain lecteurs…

Rachid Santaki


Sue Ellen, une meuf de chez nous…

10 juin 2010

Tu crois que les meufs les plus fraiches sont  les meufs d’aujourd’hui ? Halle Berry, Jessica Alba, Lady Gaga etc. T’inquiètes on a eu des vraies meufs à notre époque. !Après la lecture de cet article tu regretteras de pas avoir été là dans les années 80…

De son vrai nom, Sofia, avant de se faire appeler Sue Ellen, était une meuf de Saint Denis. Elle n’a jamais été orienté en BEP  Secrétariat et pourtant elle a mal tourné. Sofia a étudié à l’université Paris 8, elle a fait une licence michetonneuse. Elle est devenue Pom Pom Girl pour l’équipe de foot des Cosmo et s’est inscrite au concours de Beauté « Miss Kabylie ». Elle est devenue miss Kabylie puis miss Seine Saint Denis. Les mecs de Saint Denis envoyés à Center Parcs (en prison) aimaient lire ses lettres où elle racontait ses sorties et ses cuites au fun raï et au Niagara Discothèque. Elle kiffait squatter la piste de danse sur Say Will Be de Jérôme Prister (RIP) et faire les poches des 501 des mecs qu’elle invitait pour un slow. C’est à cause de Barry White qu’elle a quitté la Seine Saint Denis et aussi parce qu’elle ressemblait à une cainri. Cette connasse a laissé bétom les mecs de chez nous pour réaliser le rêver américain. Après deux jours de cars jusque Marrakech, cinq semaines de bateau elle est arrivée aux States. Quand les producteurs de Dallas l’ont vu, ils l’ont embauché direct. Sur le plateau, elle a rencontré J.R (Jean Rachid) ils se sont mariés, la suite tu la connais. Elle est tombée dans la tise, à cause des bouteilles de Sidi Brahim que son père l’envoyait chercher chez « l’arabe du coin »(ben oui, c’est une vérité dans les années 80 les darons appelaient les épiciers « l’arabe » !). C’est comme ça qu’elle est devenue alcoolique et qu’elle a fait flipper toutes les daronnes du bled. Combien de fois j’ai entendu  mes tantes au bled dire à mes cousines : « Hendek, ila ma rdameche mziane f’drassa radi toli pral Samira, ramalla kidera ! » (je traduis pas, sauf si tu sors ta CB ou tu fais un virement paypal, merci. Bon vas y j’suis pas un gros bâtard, je te traduis ça gratuit : « attention, si tu travailles pas bien à l’école tu vas devenir comme Samira espèce d’imbécile! ») Dans la version marocaine de Dallas, tu l’auras compris, Sue Ellen s’appelait Samira !

Aujourd’hui, tu peux la croiser du coté de la gare de Saint Denis…

Rachid Santaki